La chute de Bachar al-Assad et les relations des pays voisins avec Tahrir al-Sham 

1:22 - January 09, 2025
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IQNA-La pression des États-Unis, d'Israël et des pays arabes, ainsi que les sanctions contre la Syrie d'un côté, et les problèmes de politique interne et la répression sécuritaire de la population de l'autre côté, ont été les principales raisons de la chute du gouvernement de Bachar al-Assad.

Seyed Mohammad Hossein Hashemi, conseiller du responsable de l'Organisation islamique pour la culture et les relations internationales, lors d'un entretien avec l'Agence iranienne de presse coranique (Iqna), sur les développements en Syrie, la chute de Bashar Assad, l'efficacité d’Ahmad Al-Shora, le chef de l'organisation Tahrir al-Sham, et l'avenir des relations de ce pays avec les pays de la région, a déclaré : « En 1982, lorsqu’Israël a attaqué le Liban et a même atteint Beyrouth, la Syrie était aux côtés du Hezbollah et de la résistance libanaise et palestinienne, et ce soutien s’est poursuivi jusqu’à la chute de Bachar al-Assad. Ces approches syriennes dans le monde politique, doivent être considérées comme des positions et des aspects positifs du gouvernement syrien. 

Cependant, le célèbre et triste massacre de Hama dirigé par Rifat Assad, le frère de Hafez Assad, en février 1982, une attaque généralisée des forces armées syriennes contre la ville de Hama pour réprimer l'opposition, a été une évolution et un comportement négatifs du gouvernement au pouvoir.

L'Imam Khomeiny a envoyé un message à Hafez Assad, par l'intermédiaire du Dr Velayati, où il a exprimé son mécontentement, qui n’a pas été reflété dans les médias du monde islamique.  A cause du manque d’information, la position de l'Imam sur le massacre de Hama, n’a pas été reflétée et dans divers cercles, notamment parmi les sunnites et les Frères musulmans, l'Iran a été accusé de ne pas avoir géré cet incident correctement et de ne penser qu'à la résistance et à la coopération avec le gouvernement syrien dans la résistance.

Certains pensent à tort que les Alévis sont des chiites. Le mauvais comportement du pouvoir et du parti au pouvoir n'a rien à voir avec nous et le peuple syrien. Ce qui nous préoccupait, c'était que nous avions des relations politiques positives et que le gouvernement syrien entretenait de bonnes relations avec nous, et que grâce à cette coopération, nous avions réussi à former la résistance dans la région, qui était notre principale préoccupation.

Les Alaouites ne représentent environ que 20 % de la population syrienne, ils ne sont pas chiites mais constituent une communauté qui, sous la pression des Ottomans et de l'opposition, a migré vers les montagnes à différentes époques, et a perdu sa culture et ses croyances. La seule chose qu’ils ont héritée des chiites est la Wilayat d'Ali bin Abi Talib (as) et c’est pour cette raison qu’ils sont connus sous le nom d’Alaouites.

Le parti Baas a eu un grand impact, culturel et politique, parmi les Alaouites, malgré les efforts des autorités chiites de Najaf et de l'Imam Musa Sadr au Liban, et l'envoi de nombreux prédicateurs d'Iran aux Alaouites de Syrie, seulement un petit nombre d’entre eux sont devenus chiites. Dans le monde islamique, la population alaouite est considérée comme faisant partie des chiites et des partisans de la République islamique.                              La chute de Bachar al-Assad et les relations des pays voisins avec Tahrir al-Sham                       

Le gouvernement de Bachar al-Assad, en raison de son soutien à la résistance et de ses bonnes relations avec l'Iran, a été soumis à de fortes pressions de la part de gouvernements étrangers, notamment des États-Unis, d'Israël et des pays arabes. Les sanctions américaines contre le gouvernement de Bachar al-Assad, à partir du 17 juin 2020, similaires aux sanctions occidentales contre la République islamique d'Iran, ont eu un effet très défavorable sur la situation économique et les moyens de subsistance des Syriens. 

Lors du Sommet d'Astana, qui s'est accompagné de l'Accord d'Astana et auquel ont participé l'Iran, la Turquie et les forces d'opposition syriennes, des points tels que la tenue d'élections nationales et les relations avec l'opposition ont été soulignés mais le gouvernement de Bashar était indifférent à ces propositions et aucune réforme n'a été mise en œuvre. 

Lors de l'attaque du régime sioniste contre Gaza et le Liban, les forces du Hezbollah et les conseillers iraniens ont quitté la région nord de la Syrie, pour aider le Hezbollah. Les forces opposées sont entrées en Syrie et l'échec de l'armée syrienne et sa reddition aux groupes armés, ont conduit à la conquête d’Alep, d’Idlib, de Homs, d’Hama et enfin de Damas qui sont tombés sans aucune riposte militaire. Lors du récent sommet d'Astana à Doha, au Qatar, en présence de l'Iran, de l'Arabie saoudite, du Qatar, de la Russie, de la Turquie et d'autres pays, il a été convenu qu'il n'y aurait pas d'intervention militaire des pays voisins suite aux développements en Syrie, et que le peuple sera d'accord avec le gouvernement.                          

Ces avancées ont été réalisées immédiatement après le cessez-le-feu libanais, les opposants étant sûrs qu'il n'y aurait pas de confrontation, d’un autre côté, les forces « QSD » (Forces démocratiques syriennes) dans le nord-est de la Syrie, région riche en pétrole, contrôlée par les Américains, ont favorisé le terrain.

La chute de la Syrie a coupé notre lien avec l’axe de la résistance mais ce ne sera pas la fin de notre relation avec la résistance, il existe d'autres moyens de soutenir la résistance et les nouveaux hommes d'État syriens n'ont pas encore été en mesure d'assurer la situation de sécurité appropriée et n'ont pas le contrôle nécessaire sur les différentes parties de la Syrie. En raison de l'avancée des forces du régime sioniste en Syrie et de la destruction des infrastructures syriennes, ce régime aura besoin de beaucoup de temps pour rassembler ses forces et former une armée puissante en Syrie. 

La République islamique d'Iran annoncera ses nouvelles positions et ses nouvelles décisions sur les relations bilatérales, quand le nouveau gouvernement syrien aura été formé. Nous prévoyons que comme l’a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique, la jeunesse syrienne composée de musulmans chiites et sunnites, de chrétiens, d'Alaouites, de Kurdes et de Druzes, formera bientôt l'organisation nécessaire pour affronter le régime sioniste et poursuivre le chemin de la résistance.
Le Général Hadj Qassem Soleimani, dont c’est le cinquième anniversaire du martyre, a établi des équations au niveau régional et une ceinture de résistance avec de chers martyrs comme Seyed Hassan Nasrallah au Liban, Abu Mahdi al-Muhandis en Irak et Ismail Haniyeh et Yahya al-Sinwar en Palestine, qui sont toujours valables malgré les problèmes survenus en Syrie et dans la région. 

Grâce à la sagesse des responsables de la République islamique et du Guide suprême de la Révolution islamique, ce programme se poursuivra, les vœux sincères du martyr Hadj Qasim et des dirigeants martyrs de la résistance au Liban, en Palestine et en Irak, seront exaucés et leur sang sera préservé.

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